𝐙𝐎𝐍𝐄 𝟑𝟎 𝐚̀ 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 : 𝐥𝐞 𝐝𝐨𝐠𝐦𝐚𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐭 𝐝𝐞́𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞𝐬 !

En tant que député fédéral, l’instauration de la zone 30 à Bruxelles n’est pas de mon ressort.

La décision a été prise par la majorité régionale bruxelloise (PS-ECOLO-GROEN-DEFI-VLD-SPa), où le MR siège depuis seize ans dans l’opposition.

En revanche, en tant que Bruxellois, de surcroît engagé pour la préservation de notre planète, je me pose beaucoup de questions sur la pertinence environnementale et sanitaire d’une telle mesure soutenue, corps et âmes, par la ministre verte Elke Van den Brandt qui dans son argumentaire le 7 novembre 2019 évoquait entre-autres la nécessité de réduire le bruit ET la pollution.

Aujourd’hui, comme l’avait déjà dit le ministre fédéral de la mobilité François Bellot en juillet 2019, une nouvelle enquête démontre que la consommation et la pollution de l’air sont plus élevées à 30 km/h qu’à 50 km/h : de 6,1 litres aux cent kilomètres à 7,4 litres ! Les émissions de CO2 étant proportionnelles à la consommation, cela coûte plus cher au portefeuille des automobilistes et cela pollue d’avantage l’air que les bruxellois respirent.

En termes de mobilité, ce n’est pas d’un dogmatisme qui divise dont les bruxellois ont besoin mais au contraire, d’un réseau de métro plus efficace et plus développé, d’aménagements de surface pour ne pas opposer, mais faire cohabiter, les automobilistes, les cyclistes, les trottinettes et les piétons. Un bruxellois peut être (selon ses besoins, son état de santé, ses contraintes professionnelles) à la fois conducteur un jour, cycliste le lendemain, piéton ou usager des transports en commun à d’autres moments.

Bruxellois, bruxelloises, n’ayez pas la mémoire courte… Qu’on impose le 30 km/h dans certaines zones pour apaiser la ville et sécuriser certains quartiers, je suis « pour ».

Une modulation intelligente de la vitesse selon les heures (cette mesure a -t-elle du sens en soirée et la nuit ?), ou selon le trafic, la météo, je suis « pour ».

Mais qu’on généralise une mesure par pur dogmatisme, pour finalement pénaliser l’ensemble des habitants de la capitale et ceux qui s’y rendent, c’est… dépasser les limites !