Qui suis-je ?

Je suis né à Bruxelles, à l’hôpital St Pierre, rue Haute, au coeur des Marolles. C’était au temps où « Bruxelles brusselait », le 10 septembre 1969. Je viens alors compléter une fratrie rapprochée de trois frère et sœurs dont je suis donc le cadet. Deux garçons, deux filles en à peine quatre ans : mes parents ne regardaient pas beaucoup la télévision entre 1965 et 1969.

Ma maman, qui a vécu près de 20 ans de sa jeunesse au Congo, est alors agent immobilier. Libérale dans l’âme, elle se réorientera pour devenir puéricultrice privée durant de nombreuses années. Mon papa est, lui, employé dans le service informatique d’une entreprise. Mes premiers souvenirs d’enfance remontent à l’appartement que nous occupions avenue de Broqueville à Woluwé St Lambert avant de déménager et de grandir au sein de la commune d’Ixelles. Dès l’âge de sept ans, j’y découvre les mouvements de jeunesses ; tour à tour, louveteau puis scout-pionnier au sein de la 68eme unité ST Adrien de la FSC, j’y ai également été animateur. Le scoutisme m’a inculqué les valeurs de partage, de solidarité, d’entraide et l’amour du drapeau national « noir jaune rouge » que nous tenions en main lors de notre promesse louveteau. La vie à la dure également chez les scouts, mais surtout les joies de la vie en meute, en troupe, en groupe. Ce groupe qui m’a totémisé « Jabiru », un échassier : totem préfigurant mon mètre nonante actuel.  Je garde également de ces années le souvenir de nos voyages familiaux en Suisse durant l’été ; de longues marches en altitude jusque dans les neiges éternelles du Valais. Ces escapades m’ont à coup sûr donné le gout des grands horizons.

Même si j’ai grandi dans une famille qui ne roulait pas sur l’or, j’ai eu la chance de ne manquer de rien dans un environnement où la valeur des choses avait un sens. Très jeune, j’ai réalisé d’innombrables jobs d’étudiants : nettoyage d’immeuble, jardinage, lavage de voiture, distribution de tracts publicitaires, baby-sitting, chauffeur express, réassortisseur en supermarché, barman dans un snooker et j’en passe…

Ces tâches, parfois ingrates, m’ont inculquées le sens du devoir et du travail bien fait. Elles m’ont surtout donné l’envie de m’élever, d’avancer dans la vie, de croire avec force que le meilleur est possible.

J’ai eu la chance de fréquenter des écoles sérieuses où le respect et l’effort étaient au centre du système éducatif. En primaire au collège St Adrien, en humanités en section latin-grec à l’institut St Boniface-Parnasse d’Ixelles. « St Boni » qui au travers de voyages de classe a comblé ce désir d’ailleurs que j’entretiens depuis l’enfance. J’ai alors découvert l’Angleterre, la Grèce et l’URSS. Ce voyage au sein de l’Union des Républiques socialistes soviétiques fût mon premier vol en avion. J’avais 18 ans. Il m’a ouvert les yeux sur cette valeur fondamentale qu’est la liberté. Celle qui, chez nous, est naturelle était un luxe inaccessible dans le Moscou et le Léningrad d’avant la chute du mur de Berlin. C’est là que, carnet de notes et appareil photo en mains, j’ai senti ma vocation de journaliste se forger. Journaliste mais aussi photographe et conférencier qui apprécie raconter au grand public ses aventures au bout du monde.

L’amour des lointains horizons ne m’a jamais quitté. Mon attrait prononcé de la politique internationale se double de cette soif de découvrir la planète, les cultures et modes de vie propres à chaque contrée visitée. Lorsque j’étais plus jeune, je suivais avec passion des émissions télévisées comme « Visa pour le monde » à la RTBF ou « La Chasse au trésor » sur France 2. L’animateur français Philippe De Dieuleveult, également parachutiste, me fascinait par sa générosité, sa simplicité, son sens humain et son émotion à me faire vivre à distance les émotions vraies que procure le grand voyage. Lui qui a disparu mystérieusement lors d‘une expédition risquée en rafting sur le Fleuve Zaïre. C’est à lui que je pense à chaque aventure lointaine comme l’année 1999 où je fis la descente en rafting d’une partie du Fleuve Zambèze et de ses impressionnants rapides entre la Zambie et le Zimbabwe ; à Philippe De Dieuleveult encore lorsque RTL me confiait la présentation de la version belge de « Pékin-Express » sur l’ile de Sulawesi en Indonésie.

A De Dieleveult mais aussi à Brel. Le grand Jacques, personnalité bruxelloise hors-norme qui me fascine et qui disait très justement : « ce n’est pas la durée d’une vie qui compte, c’est son intensité ». Je me suis rendu aux iles Marquises en Polynésie Française pour m’incliner sur la tombe du grand Jacques, en repos éternel face à l’ immensité de l’océan pacifique. Pour les besoins d’un reportage j’y ai approché ceux qui l’avaient connu là-bas, à Hiva Oa à la fin de sa vie.

Europe, Afrique, Amérique du Nord et du Sud, Asie, Pacifique, quelques années plus tard, mes nombreux voyages, professionnels ou privés, m’ont permis de poser le pied sur tous les continents. De m’intéresser à la fonte des glaciers du Groenland à l’intérieur du cercle polaire arctique. Un rêve inaccompli parmi tant d’autres ? Me rendre un jour au pôle Sud en Antarctique.

Le sport a toujours fait partie de ma vie. Très jeune, le football que j’ai pratiqué dans différents clubs bruxellois (St Michel, Boitsfort puis Watermael), et plus tard le tennis (notamment au TC Charles-Quint de Ganshoren). Touche à tout, j’ai également pratiqué le judo, le karaté, et me suis orienté des années plus tard vers des sports d’aventures. Des souvenirs mémorables : parapente, pilotage d’ULM,  parachutisme… Jusqu’ici, c’est la chute libre qui m’a procuré les plus grands frissons.