Mesdames,
Messieurs,
Bonsoir

C’est par ces mots que je me suis adressé à vous durant de longues années en vous présentant le Journal sur RTL TVI. Journaliste-présentateur durant 25 ans, j’aimerais être votre candidat à la Chambre des représentants, en 3eme position sur la liste N°6 MR. Mon espoir est donc de devenir député fédéral afin de pouvoir défendre, devant le Parlement, mes idées et celles que vous me confierez durant mon mandat.

Pourquoi quitter de moi-même le poste prestigieux de présentateur du journal le plus regardé en Belgique francophone et me lancer en politique ? Pour l’attrait financier, comme peuvent le penser certains d’entre vous ? Non. Soyons transparent. Si je suis élu au Parlement, mon indemnité parlementaire sera inférieure à mon salaire chez RTL. Je ne disposerai plus de voiture de société et d’autres avantages que m’offraient le poste de journaliste-présentateur.

Loin de ce genre de considérations, mon engagement en politique est le fruit de convictions forgées durant de nombreuses années. Tout ce que j’ai vécu en 25 ans de carrière dans le milieu du journalisme, mais également, plus tôt dans ma vie, m’ont donné l’envie de m’engager. Il y a sept raisons principales. Je vais vous les exposer.

J’ai mal à ma ville

En tant que Bruxellois de naissance et de toujours, je suis attristé par les maux dont souffrent ma ville et ma Région depuis tant d’années. « Bruxelles ma belle » a souvent été maltraitée par des décisions politiques à court terme, électoralistes, sans vision pragmatique et au mépris de l’avis de ses habitants. L’exemple du piétonnier en est un parmi d’autres.  Une bonne idée à la base mais un passage en force un peu mégalomane, non phasé, qui a chamboulé le quotidien des riverains et coûté cher à tant de commerçants qui ont dû fermer boutique. Durant des mois, cette partie du cœur de Bruxelles a été défigurée. Des palettes de bois en guise de mobilier urbain. Un manque de propreté endémique et une sécurité très relative, une fois la nuit tombée.

La gestion catastrophique des tunnels, cumulée au trafic automobile de plus en plus chaotique, empoisonne le quotidien des Bruxellois. Où sont les grands parkings de dissuasion, destinés aux navetteurs censés ensuite prendre le métro et les transports en commun pour circuler intra-muros ? Cette promesse de la majorité sortante n’a jamais été tenue. A la place, les Bruxellois respirent un air vicié par les hydrocarbures et les particules fines.

Comme Londres, Paris, Madrid et tant d’autres grandes villes, Bruxelles mérite un métro plus étendu qui permettra à chaque habitant d’avoir une station à moins d’un kilomètre de son domicile.  Une ville où les automobilistes côtoient les cyclistes, les transports en commun, les trottinettes électriques, en harmonie. Face au parti Ecolo hésitant et refusant l’extension du métro bruxellois (avant de se raviser il y a quelques semaines à l’approche des élections), le MR s’engage à étendre le réseau de métro, à améliorer la fréquence des transports en commun de surface plutôt que de proposer de façon démagogique, comme le fait le parti socialiste, la gratuité de ces transports. « Gratuité » qui serait évidemment à charge des contribuables et qui du coup empêcherait le développement du réseau de transport.

La capitale de l’Europe mérite une gestion saine et efficace de ses infrastructures. Un exemple parmi tant d’autres : la rénovation des sous-sols, des égouts devenus obsolètes, représentera un défi parmi d’autres dans une ville qui doit revivre.

Une meilleure gestion des logements doit permettre d’endiguer la fuite de nombreux Bruxellois en dehors de leur ville de cœur.

Et que dire de la gestion catastrophique de l’enseignement dans une Région où la démographie galopante nécessite un plan ambitieux de formation pour notre jeunesse.

Cela fait 15 ans que le MR est dans l’opposition en Région Bruxelloise.  Plus que jamais mon parti représente une alternative nécessaire pour redorer avec enthousiasme le blason de notre capitale.

J’ai mal à ma planète

Depuis longtemps, je suis un écologiste convaincu par la nécessité de préserver la planète. Je fus ainsi, aux côtés de l’explorateur Alain Hubert ou de l’artiste Julos Beaucarne, parrain d’une campagne de sensibilisation de Greenpeace pour le recyclage des déchets. Il y a dix ans, en 2009, bien avant les manifestations actuelles pour le climat, j’ai emmené une expédition en ULM, parrainée par le WWF, d’Australie vers la Belgique. L’objectif était de sensibiliser le plus grand nombre aux dangers du réchauffement climatique. J’en ai réalisé un livre, préfacé par l’académicien français Erik Orsenna. J’en ai réalisé un film-documentaire présenté lors de très nombreuses conférences en Belgique, au Grand-Duché de Luxembourg, en France (notamment dans le cadre du cycle « Exploration du monde ») ainsi qu’au Canada dans le cycle « Les grands explorateurs ».

Martine Payfa, alors bourgmestre de Watermael-Boitsfort, où je réside, ainsi que la majorité communale « Defi-Ecolo » me décernèrent le titre de citoyen d’honneur de la commune.

Père de trois adolescents, mon credo, c’est que nous avons la responsabilité de rectifier le tir et de léguer aux générations futures un monde aussi sain que possible.  Cela commence par la gestion durable de l’environnement dans notre ville et Région bruxelloise.

Ma vision en la matière est celle d’une écologie positive et pragmatique. Elle n’est ni catastrophiste, ni punitive pour les contribuables. Elle n’oppose pas les générations et les personnes de conditions différentes. Elle répond au principe juste du « pollueur-payeur ». Elle table sur l’innovation et le talent reconnu de nos chercheurs. Inciter plutôt qu’interdire. Exonérer plutôt que taxer. Le « projet Eco-positif du MR » comprend 40 mesures concrètes. Il se distingue clairement de celui du parti Ecolo.  Je vous le développe avec précision dans un autre onglet de ce site. Au « vert j’espère », des écolos, l’environnementaliste que je suis préfère le « bleu je veux » de l’action.

Je veux un équilibre sur le sujet tabou de l’immigration

En tant que grand reporter, j’ai arpenté des terrains de guerre (Rwanda, Burundi, RDC, Bosnie, Kosovo). J’y ai côtoyé la fragilité de notre condition humaine. Ces grands reportages, parfois très éprouvants, bouleversants, m’ont mené sur des terrains minés, parfois sous les bombardements et dans d’innombrables camps de réfugiés. Des femmes, des enfants et des hommes comme vous et moi, parfois à quelques centaines de kilomètres d’ici, chassés de chez eux par les conflits, les atrocités, les crimes de guerre et des enjeux qui les dépassent. Cela a forgé en moi l’envie de combattre l’injustice et de promouvoir les valeurs nobles de la démocratie.

En Belgique, en 1999, suite à un de mes longs reportages effectués pour le magazine « Reporters » et intitulé « Les proies de l’ombre », je me suis vu décerner le prix Dexia du journalisme télévisuel ; titre prisé dans le métier puisqu‘il est décerné par la profession. Ce reportage dressait le portrait de ces réfugiés clandestins vivant terrés chez nous, la peur au ventre d’être débusqués. Travaillant dans des ateliers clandestins, surexploités par des réseaux mafieux et dont le destin était soit une hypothétique régularisation, soit un enfermement dans un centre fermé.

Ma vision de l’immigration a toujours été solidaire et humaniste, mais elle est toutefois plus pragmatique et moins permissive que celle proposées par les partis de gauche et du centre.

Pour que l’harmonie entre communautés puissent exister, il faudra nécessairement endiguer l’immigration massive de réfugiés vers l’Europe, et spécifiquement vers la Belgique. Les réfugiés que nous accueillons doivent impérativement être accueillis dignement et par les canaux légaux. Une fois acceptés, ces demandeurs d’asile devront bénéficier d’une aide solide afin de faciliter leur accueil par le biais d’un parcours d’intégration obligatoire. Ils disposeront alors des mêmes droits que les résidents belges mais aussi des mêmes devoirs.

La politique de regroupement familial (qui favorise trop facilement l’arrivée de réfugiés) devra être plus sévère que celle proposée par les partis centristes et de gauche.  La solidarité est un devoir moral, nécessaire mais pas extensible à l’infini. La situation de crise vécue au Parc Maximilien à Bruxelles depuis des mois est indigne d’un Etat moderne comme le nôtre.

Le cas des réfugiés de guerre est à mon sens un cas particulier. Comme ce fut le cas avec succès lors de la guerre au Kosovo, en 1999, lors d’une crise majeure engendrée par un conflit, l’Europe devra mettre au point une politique de quota engageant ses Etats-membres à accueillir de façon transitoire un nombre déterminé et acceptable de réfugiés. A charge pour les Etats accueillants d’encourager et de faciliter financièrement le retour de ces réfugiés dans leur pays lors de la fin du conflit.

Pour ceux que la Belgique n’est pas en mesure d’accueillir, nous avons la responsabilité d’investir massivement et à l’échelon européen dans la coopération au développement afin d’inciter les candidats à l’exil à ne pas risquer leur vie en tentant la traversée de la Mer méditerranée. S’ils empruntent le chemin de l’exil, c’est pour fuir une misère humaine, morale et aussi économique. Nous devons créer des mécanismes qui renforcent réellement l’aide à ces populations. Le MR plaide pour la création de centres d’accueil sécurisés et protégés à l’extérieur des frontières de l’Europe pour y examiner les demandes d’asiles introduites dans chaque Etat membre de l’Union.

Je refuse avec force le clientélisme et le communautarisme

La précarité, je l’ai vue de près, chez nous, lors de mes années passées en tant que chef du bureau hennuyer de RTL. Des familles entières qui, de générations en générations, s’enfoncent dans l’inactivité. Le chômage, un temps forcé, devenant trop souvent une fatalité entretenue de père en fils, de mère en fille. Cela m’a convaincu que l’assistanat nuit à l’épanouissement de l’être humain. Ce dernier laisse alors son destin (un travail, un logement…) dans les mains d’autrui et est à la merci de promesses électorales, pris au piège du clientélisme pratiqué par certains hommes et femmes politiques sans vergogne qui ont détourné, à leur profit personnel, la notion de solidarité. Notre très noble système de sécurité sociale est, pour beaucoup, une salutaire bouée de sauvetage pour faire face aux accidents de la vie (perte d’un emploi, maladies, invalidité,…) mais l’abus du système le met en péril. Ces réalités, je les ai longtemps approchées à Mons, Charleroi ou dans la région du Centre. Des endroits durement frappés par des crises économiques, des restructurations massives et la lente agonie de la sidérurgie.  Elles ont renforcés ma conviction que seuls, l’éducation et le travail peuvent permettre à l’individu de s’épanouir librement en société.

Que dire alors du communautarisme ? Cette façon qu’ont certains élus d’aller à la « pêche aux voix » de certaines communautés… Je me souviens d’un reportage que nous avions réalisé lors d’élections communales à Bruxelles. Pour s’accaparer les voix d’une communauté, certains candidats locaux prenaient l’avion vers la Turquie, le Maroc, la Tunisie. Ils y rencontraient des personnes influentes qui donnaient ensuite des consignes de vote à leur réseau en Belgique. Autant la diversité devrait être une richesse dans une ville cosmopolite comme Bruxelles, autant ce communautarisme est un danger pour notre démocratie. La mixité sociale et culturelle sont nécessaires pour le vivre ensemble mais que voit-on dans certaines communes de Bruxelles ? Le communautarisme y engendre la création de ghettos et, in fine, étouffe cette mixité. Des citoyens, impuissants voient leur quartier se métamorphoser et finissent par le quitter. Quelle que soit leur origine, les citoyens belges doivent pouvoir voter, seuls, en leur âme et conscience, sans pression externe d’aucun parti, sans clientélisme, sans la peur de perdre un logement ou un emploi. Ces abus, s’ils les subissent, doivent être dénoncés avec force car ils représentent un déni de démocratie !

Je veux plus de transparence et une meilleure gouvernance

Durant près de vingt ans, en tant que journaliste et présentateur du journal, j’en ai interviewé des Premiers ministres en fonction. De Jean-Luc Dehaene à Charles Michel, ils furent six à répondre à mes questions jamais complaisantes. Sans concession, mais toujours avec respect. Ayant constamment à l’esprit le sens aiguisé d’informer en toute neutralité, j’ai reçu des dizaines d’autres ministres fédéraux et régionaux, des présidents de partis, d’innombrables députés, des représentants des syndicats, du patronat, du monde associatif…

Lors de la crise des 541 jours sans gouvernement, mon plateau se transformait quasiment quotidiennement en lieu de débats âpres et tendus. J’y ai découvert des hommes et femmes politiques souvent investis corps et âmes, jour et nuit, à leur mission ; des personnalités engagées, convaincues, mais aussi, parfois roublardes, rusées, de mauvaise foi ou carrément déloyales. Des personnes distinguées, se comportant avec classe et respect, d’autres très « fortes en gueule ». J’ai observé le meilleur et le pire de la politique. Les « affaires » qui ont gangrené la classe politique. L’affaire « Agusta », celle dite de « La Carolorégienne » à Charleroi, plus récemment l’affaire « Publifin » ou celle du « Samu Social » à Bruxelles.

Ces affaires, même si elles sont le fait d’une partie infime d’élus, renforcent les discours extrémistes et noircissent l’image de la classe politique. Ce ressenti désabusé du citoyen est, en outre, amplifié par l’impression que quand un tricheur est pris la main dans le sac, tout est fait pour qu’il s’en sorte, au final, à bon compte.  C’est aussi pour cela que j’ai décidé de m’engager. Si vous me choisissez, j’agirai de façon intègre pour une justice renforcée qui peut enfin fonctionner efficacement ; contre la criminalité en col blanc, la fraude fiscale ; contre la corruption et le blanchiment d’argent ; pour un système judiciaire plus rapide et contre le dépassement du délai raisonnable. Il n’y a pas de réel Etat de droit sans une justice digne de ce nom.

De cette observation attentive de notre société et de son fonctionnement, ses intrigues, ses influences parfois plus occultes, je me suis fait une promesse : en tant que député, je me battrai pour insuffler une meilleure gouvernance, juste et transparente. Une politique moins coûteuse en rationalisant son fonctionnement. Je suis pour la suppression des provinces, la diminution du nombre d’élus à Bruxelles, un monitoring des dépenses publiques, la réduction du nombre des mandats locaux, la limitation raisonnable du cumul des mandats.

Enfin, pour que votre vote soit mieux respecté, je plaiderai pour la suppression des listes de suppléants, la suppression de l’effet dévolutif de la case de tête, afin qu’un ou une candidate qui, malgré une place moins enviable, rassemble de très nombreuses voix sur la liste, puisse aussi vous représenter.

Je souhaite une politique proche des citoyens

« Nous avons les représentants politiques que l’on mérite. » Il y a du vrai dans cette maxime. Ce sont les électeurs qui ont le dernier mot lors de chaque scrutin. Beaucoup m’expliquent (depuis que je me suis moi-même engagé en politique) que leur vote « ne sert à rien ». Qu’une fois les votes exprimés, les partis « s’arrangent entre eux ».

D’autres citoyens se disent « dégoutés » par un système complexe qui les dépasse et, dès lors, qu’ils envisagent de ne pas voter. Les plus désabusés se réfugient dans un votre extrême, impulsif mais au final totalement improductif. A eux, je leur dis : « Votez !» Ne pas voter ou voter blanc, c’est en réalité renforcer l’extrémisme. Renseignez-vous sur les programmes des partis. Et si un parti vous a déçu pour une raison précise, mais que vous êtes foncièrement attachés aux valeurs fondamentales qu’il véhicule, votez pour une personnalité de ce parti en laquelle vous avez confiance.

Il faut combler le fossé qui se creuse depuis trop longtemps entre la population et certains de ses représentants.  Il faudra plus de communication, plus de pédagogie pour expliquer les rouages de notre système politique. Le scrutin à la proportionnelle est théoriquement le plus démocratique. Mais tellement incompris. Il faudra le moderniser. Réinventer une politique qui donne davantage la voix aux électeurs par le biais, notamment, de consultations populaires non contraignantes sur certains enjeux clés. Le dernier mot devant rester aux députés qui sont les représentants de la Nation.

Enfin, j’ai surtout un engagement à vous faire : une fois élu, je continuerai à venir à votre rencontre, au contact du citoyen, pour relayer au Parlement vos préoccupations concrètes. Je souhaite une politique plus proche, une politique de vérité et surtout de bon sens.

Une politique prospère dans un pays uni autour des couleurs nationales. Un pays où il fera mieux vivre. Merci de votre confiance !