Durant près de vingt ans, en tant que journaliste et présentateur du journal, j’en ai interviewé des Premiers ministres en fonction. De Jean-Luc Dehaene à Charles Michel, ils furent six à répondre à mes questions jamais complaisantes. Sans concession, mais toujours avec respect. Ayant constamment à l’esprit le sens aiguisé d’informer en toute neutralité, j’ai reçu des dizaines d’autres ministres fédéraux et régionaux, des présidents de partis, d’innombrables députés, des représentants des syndicats, du patronat, du monde associatif…
Lors de la crise des 541 jours sans gouvernement, mon plateau se transformait quasiment quotidiennement en lieu de débats âpres et tendus. J’y ai découvert des hommes et femmes politiques souvent investis corps et âmes, jour et nuit, à leur mission ; des personnalités engagées, convaincues, mais aussi, parfois roublardes, rusées, de mauvaise foi ou carrément déloyales. Des personnes distinguées, se comportant avec classe et respect, d’autres très « fortes en gueule ». J’ai observé le meilleur et le pire de la politique. Les « affaires » qui ont gangrené la classe politique. L’affaire « Agusta », celle dite de « La Carolorégienne » à Charleroi, plus récemment l’affaire « Publifin » ou celle du « Samu Social » à Bruxelles.
Ces affaires, même si elles sont le fait d’une partie infime d’élus, renforcent les discours extrémistes et noircissent l’image de la classe politique. Ce ressenti désabusé du citoyen est, en outre, amplifié par l’impression que quand un tricheur est pris la main dans le sac, tout est fait pour qu’il s’en sorte, au final, à bon compte. C’est aussi pour cela que j’ai décidé de m’engager. Si vous me choisissez, j’agirai de façon intègre pour une justice renforcée qui peut enfin fonctionner efficacement ; contre la criminalité en col blanc, la fraude fiscale ; contre la corruption et le blanchiment d’argent ; pour un système judiciaire plus rapide et contre le dépassement du délai raisonnable. Il n’y a pas de réel Etat de droit sans une justice digne de ce nom.
De cette observation attentive de notre société et de son fonctionnement, ses intrigues, ses influences parfois plus occultes, je me suis fait une promesse : en tant que député, je me battrai pour insuffler une meilleure gouvernance, juste et transparente. Une politique moins coûteuse en rationalisant son fonctionnement. Je suis pour la suppression des provinces, la diminution du nombre d’élus à Bruxelles, un monitoring des dépenses publiques, la réduction du nombre des mandats locaux, la limitation raisonnable du cumul des mandats.
Enfin, pour que votre vote soit mieux respecté, je plaiderai pour la suppression des listes de suppléants, la suppression de l’effet dévolutif de la case de tête, afin qu’un ou une candidate qui, malgré une place moins enviable, rassemble de très nombreuses voix sur la liste, puisse aussi vous représenter.