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COP 25 : quels objectifs pour la Belgique ?

By 10 octobre 2019 No Comments

La COP 25 sur les changements climatiques se tiendra début décembre. A cette occasion, j’ai déposé au Parlement une proposition de résolution rappelant les grands objectifs de la Belgique.

La situation climatique appelle des réponses urgentes. Les rapports et les études se succèdent, partout de par le monde et de plus en plus nombreux, pour le démontrer. Ils démontrent le caractère exceptionnel du réchauffement que nous connaissons actuellement.

Les citoyens prennent de plus en plus conscience de cette réalité. Depuis le début de l’année, les jeunes, suivis par leurs aînés, nous le démontrent régulièrement dans la rue ou par diverses actions.

Ce message doit nous parvenir. Le Parlement fédéral belge ne peut rester les bras croisés face à cette situation. Il se doit, comme il l’a fait par le passé, d’être proactif en la matière. Cette proposition de résolution va dans ce sens. Il est primordial que ce message soit entendu.

La vingt-cinquième Conférence des parties sur les changements climatiques, la COP 25, se tiendra cette année du 2 au 13 décembre à Santiago, au Chili. Nous devons saisir cette occasion pour porter, nous aussi, un message clair.

Notre volonté est d’avoir une politique en faveur du climat tournée vers le progrès technologique et de la numérisation.

En effet, tous les secteurs évoluent aujourd’hui vers plus de numérisation, de smartisation, d’innovation technologique. La technologie et sa maitrise à tous les niveaux est inévitablement un élément fondamental de la décarbonation.

Cela concerne plusieurs secteurs et principalement les nouveaux modes de production énergétique, les nouveaux modes et modèles de déplacement, les nouveaux véhicules et les carburants alternatifs, les nouveaux matériaux, mais également la robotique et l’intelligence artificielle.

L’enjeu principal de la politique climatique de notre pays consiste également à pouvoir assurer nos besoins énergétiques de manière efficiente :

  • Efficacité économique : afin d’assurer que le coût de la transition n’impacte pas de manière substantielle la compétitivité de nos entreprises. Notons que c’est grâce à la prospérité engendrée par nos entreprise qu’il est possible de financer une politique climatique ambitieuse.
  • Efficacité environnementale : notamment la réduction effective des émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de la qualité de l’air.
  • Efficacité sociale : il est primordial que les mesures ne se prennent pas au détriment des personnes en raison de leur situation économique et de leur localisation.

En plus d’une séries de plus de vingt recommandations à l’égard du gouvernement belge, j’y ai également indiqué que celui-ci devait :

  • rappeler, sans aucune ambiguïté, l’urgence de la situation en matière de dérèglement climatique ;
  • rappeler que le rapport spécial du GIEC sur le réchauffement de 1,5 °C constitue l’évaluation scientifique la plus complète et la plus récente des scénarios d’atténuation conformes à l’accord de Paris.

J’ai également invité l’ensemble du monde politique à prendre acte :

  • du fait que la lutte contre le dérèglement climatique nécessite une attention permanente de la part de l’ensemble des parlements et des gouvernements du pays ;
  • du fait que les dangers que constitue une absence de réponse immédiate et concrète au dérèglement climatique sont au cœur des préoccupations des citoyens, comme ils le démontrent depuis plusieurs mois ;
  • des Informations de l’Agence européenne pour l’environnement selon lesquelles, dans un scénario où les émissions resteraient élevées, les coûts annuels des inondations dans l’Union pourraient atteindre 1 000 milliards d’euros d’ici 2100 et les catastrophes climatiques pourraient toucher environ deux tiers des citoyens européens d’ici 2100, contre 5 % actuellement; tandis que 50 % des zones peuplées de l’Union souffriront d’une grave pénurie d’eau d’ici 2030 ;
  • des informations, toujours de l’Agence européenne pour l’environnement, selon lesquelles les pertes annuelles moyennes causées par les conditions météorologiques et climatiques extrêmes dans l’Union entre 2010 et 2016 s’élevaient à environ 12,8 milliards d’euros et que, si aucune mesure supplémentaire n’est prise, les dommages occasionnés par le changement climatique dans l’Union pourraient s’élever à plus de 190 milliards d’euros d’ici 2080.

Le texte sera prochainement discuté en commission. Je vous tiendrai informé de son évolution.

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