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Les relations entre la Belgique et le Congo

By 12 mars 2020 No Comments

Ce mercredi, à la Chambre, la Première ministre ainsi que les ministres de la Coopération au développement et du Commerce extérieure étaient présents pour un débat sur les relations entre la Belgique et le Congo.

A titre personne, j’ai rappelé que je me réjouissais de la normalisation des relations belgo-congolaises.

J’ai également demandé si, à l’occasion de leur rencontre récente, le président Tshisekedi avait détaillé à notre Première ministre la manière dont il comptait concrétiser ses engagements en matière de lutte contre la corruption, la pauvreté et en faveur de la liberté d’expression.

J’ai, enfin, interrogé le Ministre De Crem sur l’état des relations commerciales entre nos deux pays.

Voici quelques éléments de réponse obtenus :

À côté de géants comme la Chine ou les États-Unis, Sophie Wilmes explique que l’on se demande ce que la Belgique peut apporter au Congo. Pourtant, rappelle-t-elle, notre histoire commune, notre compréhension particulière, notre attachement sont une réalité objective et un sentiment partagé. Notre pays n’a pas à rougir de sa taille ni de ses relations privilégiées avec le Congo: c’est sa valeur ajoutée, ce qui lui permet de faire la différence.

Tout n’est pas encore parfait, mais on constate des changements dans la bonne direction: des juges accusés de corruption ont été démis, les généraux doivent rendre des comptes, le sommet de la magistrature a changé, un nouvel élan est donné aux enquêtes judiciaires, davantage de nouveaux dossiers de corruption et d’abus de pouvoir sont ouverts, etc. Des collaborations sont possibles sur les plans militaire, économique, des finances et de la justice pour améliorer la situation du Congo.

Il est naïf de croire que la Belgique va tout résoudre par miracle et avec un peu d’aide, ou qu’il suffit que le président Tshisekedi claque des doigts. Il y a une volonté d’avancer, mais les populations locales ont souvent le sentiment que la MONUSCO n’est pas là pour eux. Elle est peut-être trop éparpillée et il convient de la recentrer au niveau géographique et de ses missions. Il faut y ajouter la collaboration avec l’armée congolaise pour obtenir des résultats.

Pour le commerce extérieur, les investissements vont de pair avec la politique de coopération au développement dans les communications, les ports et les liaisons entre les villes. D’autres investissements seront engagés dans l’agroalimentaire et l’organisation étatique: Défense, étatcivil, Union des Villes et des Communes, relations entre niveaux de pouvoir.

La balance commerciale est déplorable. Les entreprises belges ont un intérêt sincère mais il faut un climat financier et politique stable. Politiquement, il est stable mais pas financièrement. La politique fiscale n’incite pas à la confiance. On investit dans les marchés de sous-traitance, dans des conditions difficiles et des mesures de taxation ad hoc ne suscitent pas la confiance des investisseurs.

 

 

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