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Débat sur les coûts de l’énergie

By 22 novembre 2019 No Comments

Ce vendredi avait lieu une journée de débats à la Chambre sur le thème des coûts de l’énergie. J’ai eu le plaisir d’y représenter le Mouvement réformateur.

Les questions relatives au prix et à l’accès à l’énergie ont toujours été des enjeux majeurs pour notre parti. La ligne politique, tant dans les discours que les actes posés par les différents ministres libéraux, a toujours été dans le sens d’une préservation du pouvoir d’achat, le maintien de l’énergie à un prix accessible et la mise en œuvre de nos objectifs environnementaux et climatiques. Cela se traduit par la question du triple objectif de la politique énergétique du MR :

  • Efficacité économique : le coût de la transition (et donc de l’énergie) ne doit pas impacter trop lourdement la compétitivité de nos entreprises. Elles participent en effet au financement de notre ambitieuse politique climatique ;
  • Efficacité environnementale : poursuivre des objectifs environnementaux comme l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie des biens et services (utilisation des ressources naturelles, pollutions engendrées, déchets) ;
  • Efficacité sociale : la transition énergétique ne doit pas se faire au détriment des personnes qui, en raison de leur situation économique et de leur localisation, dépendent encore largement des carburants et des énergies fossiles. Il faut s’occuper des « perdants » de la transition.

Pour nous, la politique tarifaire doit se diriger vers l’objectif défini ci-dessus. Elle doit permettre à tous d’accéder à une énergie abordable, abondante et décarbonée. Elle est centrale dans une économique de marché comme la nôtre. Ce facteur détermine à de nombreux égards la politique énergétique à moyen et long terme. Il est donc primordial d’en tenir compte.

A la question de savoir si « nous avons les outils législatifs pour mettre en place certaines choses (car liberté du marché en partie) », la réponse est oui.

  • Tout d’abord parce que le marché de l’énergie est libéralisé mais en partie seulement. Il est en fait extrêmement contrôlé tant en amont (production) qu’en aval (distribution). En effet, il y a peu de « marchés libéralisés » qui sont aussi régulés ou subissent autant d’interventions publiques que ce marché ;
  • Au niveau des outils publics dont dispose le Pouvoir fédéral, celui-ci a une grande latitude sur toute une série d’outils « d’accompagnement » dans la politique énergétique et climatique du pays. Il ne dispose plus des leviers politiques de premier plan (logement, agriculture, une partie du transport, etc.) nécessaires à la transition énergétique qui sont dans les mains des Régions. Mais la politique fiscale, ses propres bâtiments et SPF, ses compétences en matière de mobilité (SNCB, etc.) ou encore les compétences qu’il détient encore dans la politique énergétique (le nucléaire, l’éolien offshore et l’approvisionnement énergétique) ont beaucoup d’impact sur le marché de l’énergie et dans la conduite de la politique climatique nationale ;
  • Sans oublier que le Fédéral est aussi le principal interlocuteur de l’Union européenne et le lieu de rencontre des Régions pour une politique concertée au niveau belge.

 

 

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