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Commémoration de la mémoire des victimes du génocide des Arméniens

By 24 avril 2021 No Comments
En ce 24 avril, alors que Joe Biden s’apprête à reconnaître officiellement son existence, j’ai eu l’honneur de représenter la Chambre à la commémoration de la mémoire des victimes du génocide des Arméniens.
Voici le discours que j’y ai tenu :
“Elle s’appelait Annouche, lui c’était Aram. Ils étaient les parents de Zabèle et Avédis, eux-mêmes parents de Nazélie, Azad, Markaride, Movsès, Tzolinée et Atom.
Ils et elles, parmi tant d’autres, sont tombés sous le joug de l’ignominie en 1915…
Ces prénoms sont aussi ceux de nombreux descendants d’arméniens victimes du génocide. Descendants qui portent toujours en 2021 le poids de la douleur de ces indicibles événements.
Au nom de la présidente de la Chambre des représentants, Madame Éliane Tillieux, qui ne peut être présente aujourd’hui ;
En tant que député fédéral, membre du groupe d’amitié de l’Union Interparlementaire avec l’Arménie ;
Plus simplement en tant que citoyen profondément touché par le génocide dont nous nous souvenons ;
Je suis honoré d’être présent parmi vous aujourd’hui. Je suis fier que nous vivions dans un pays qui a choisi de ne pas rester indifférent au sort de celles et de ceux qui, par centaines de milliers, il y a 106 ans, ont subi ces atrocités et l’ont payé de leur vie.
La Belgique, notre pays, honore leur mémoire et réaffirme, encore et encore, leur dignité.
Il y a quelques années, en 2015, tant la Chambre des Représentants que le Premier Ministre reconnaissaient officiellement l’existence de ce génocide.
En décembre dernier, un texte que j’avais rédigé et porté ardemment au Parlement a été adopté à la quasi-unanimité.
Il vise à instaurer le 9 décembre comme Journée Nationale dédiée à la mémoire des victimes de tous les génocides reconnus officiellement par l’État belge.
Une commémoration annuelle, en présence d’un membre du gouvernement fédéral aura donc lieu, dès cette année, comme me l’ont confirmé les services de la Chambre ; et la mémoire des victimes de ce génocide de 1915 sera commémorée, au même titre que celle des autres génocides.
Pour que, jamais, nous n’oublions de quoi l’être humain est capable, la guerre au Haut Karabakh nous l’a encore rappelé ces derniers mois, il est impératif de se battre sans cesse contre l’intolérance.
Pour que, jamais, la flamme de la mémoire ne puisse s’éteindre.
Pour que, toujours, le souvenir de ces innombrables victimes perdure, inlassablement, auprès des jeunes générations, toutes confondues, qu’ils ou elles s’appellent désormais, Annouche, Aram mais aussi, parmi tant d’autres, Elie, Ibrahim, Sarah, Adnan, Chenda, Rachid, Malia, Calissa, Victor, Emma, Nathan, Juliette, Nicolas ou Béa et vous tous !”

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