𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐠𝐞́𝐧𝐨𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐞́𝐧𝐢𝐞𝐧𝐬

Depuis 2019 et mon arrivée à la Chambre, je ne cesse de me battre pour la cause arménienne. Lors du conflit de 2020, j’ai fait adopter une résolution condamnant l’agression azérie et réclamant une aide envers la population arménienne. Dans la foulée, un texte que j’ai déposé a été adopté, créant une journée de commémoration de l’ensemble des génocides reconnus, dont celui des arméniens. A cette occasion, une cérémonie a désormais lieu annuellement au Parlement fédéral. Enfin, j’interprète régulièrement le gouvernement sur différentes questions relatives à la situation dans le pays.

Comme l’an dernier, ce fut donc un honneur pour moi de représenter cet après-midi la Présidente de la Chambre, Eliane Tillieux, lors de la commémoration du génocide des arméniens, perpétré entre 1915 et 1917.

Plus que jamais, et la triste actualité mondiale nous le démontre chaque jour, il est primordial de perpétuer, encore et encore, ces commémorations.

Par respect pour toutes ces personnes, bien sûr, ainsi que pour leurs familles et leurs descendants. Mais également pour montrer au monde que nous n’acceptons pas que des gens puissent continuer à mourir à cause d’idéologies radicales, extrémistes, totalitaires, exterminatrices. Pour continuer à lutter sans cesse contre celles-ci.

La situation en Ukraine, bien sûr, nous le rappelle quotidiennement. Mais je pense aussi aux habitants du Haut-Karabakh, dont on ne parle plus que trop peu et qui, pourtant, vivent toujours sous la menace d’une épuration.

Nous avons la chance de vivre dans un pays où nous pouvons dénoncer les ignominies commises dans le monde, qu’elles soient passées ou présentes. Alors faisons-le. Continuons à commémorer la mémoire des victimes et à dénoncer tous les actes inacceptables. Et rappelons-nous toujours du Prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, qui disait que celui qui est neutre dans une situation d’injustice choisit le côté de l’oppresseur.

Ce flambeau que nous portons, et que nous transmettons aux nouvelles générations, est celui qui évitera cela. Ce devoir de mémoire est essentiel pour que jamais personne n’oublie de quoi l’homme est capable. Pour que jamais personne ne reste immobile face à la barbarie.