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𝐃𝐞́𝐜𝐥𝐚𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, 𝐳𝐨𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐢𝐛𝐞𝐫𝐭𝐞́𝐬 𝐋𝐆𝐁𝐓𝐐𝐈+

Je suis fier d’avoir cosigné la carte blanche du MR Bruxellois appelant à faire de Bruxelles une zone de libertés LGBTQI+

➡️ “Face à la résurgence de discriminations dans de nombreux pays européens, la capitale belge, coeur de l’Europe, doit réaffirmer avec force son engagement dans la lutte contre toute forme de préjugés, discriminations et violences fondés sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.

Hélas, en Belgique, malgré un cadre législatif très libéral, on peut être discriminé voire assassiné, tout simplement parce qu’on semble aimer une personne du même genre que le sien. Il y a près de 10 ans, Ihsane, disparaissait à la sortie d’un bar gay de Liège. En 2012 également, Jacques est assassiné en raison de son orientation sexuelle. En mars dernier à Beveren, David est également tué pour les mêmes raisons. En 2020, Lou était sauvagement attaquée. En 2021, la presse a déjà relayé une dizaine d’agressions LGBTQIphobes… Selon les statistiques officielles de la police fédérale, sur les dix dernières années, près de 1.500 dossiers ont été ouverts pour agressions à caractère homophobe dans notre pays. Il s’agit d’agressions verbales (insultes, menaces…) ou physiques (coups, meurtres…).

Ces 1.500 plaintes ne sont pourtant que la petite partie émergée de l’iceberg des violences faites contre les personnes LGBTQI+. Comme le rappellent régulièrement les associations, le nombre d’agressions est difficile à évaluer car beaucoup de victimes ne déposent pas ou n’osent pas déposer plainte auprès de la police.

Et malgré cela, les faits semblent encore en forte hausse. Unia rappelait que les actes homophobes ont augmenté de près de 40% entre 2013 et 2019. L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne soulignait aussi, l’année dernière, que 37% des personnes LGBTQI+, en Belgique, évitent certains lieux par peur d’être agressés, harcelés ou insultés. La même agence signale que 43% des LGBTQI+ en Europe disent se sentir discriminés en 2019, une hausse de 5 % en 7 ans. Et six personnes sur dix évitent de tenir la main de leur partenaire en public. L’année 2020 ne sera pas sans reste. Le confinement a vu une hausse dramatique des violences intra-familiales dont nombreuses ciblaient des jeunes LGBTQI+ de tous les quartiers.

En 2021, l’homosexualité est encore illégale dans 70 pays du monde. Et dans la toute grande majorité de ces pays, l’homosexualité est punie d’une amende. Parfois, l’homosexualité est même punie par une peine de mort.

Si aucun de ces pays ne se situe au sein de l’Union européenne, la hausse des discriminations et des agressions contre les LGBTQI+ se constate partout en Europe. Pire, en 2021, les droits LGBTQI+ acquis sont également attaqués ! C’est particulièrement vrai en Pologne et en Hongrie.

Depuis 3 ans, plus de 100 régions, comtés et municipalités en Pologne ont adopté des résolutions se déclarant libres de “l’idéologie” LGBTQI+. Objectif : inviter les gouvernements locaux à “s’abstenir de prendre des actions qui encourageraient la tolérance envers les personnes LGBTQI+ et supprimer toute aide financière aux organisations promouvant la non-discrimination et l’égalité”. Le même sentiment anti LGBTQI+ se retrouve en Hongrie également où le Premier ministre Viktor Orban se déclare ouvertement homophobe. La ville de Nagykáta a par exemple adopté une résolution interdisant “la dissémination et la promotion de la propagande LGBTQI+”. Dans la foulée, le parlement hongrois a adopté des amendements constitutionnels qui limitent davantage les droits des personnes LGBTQI+. Ces initiatives polonaises et hongroises ont d’ailleurs amené le député européen Renew Europe Pierre Karleskind à faire adopter par le Parlement européen le 11 mars dernier une résolution visant à déclarer l’Union européenne “zone de liberté pour les personnes LGBTQI+”. Une résolution adoptée par 492 voix pour, 141 contre et 46 abstentions et qui affirme que “les personnes LGBTQI+ partout dans l’UE devraient jouir de la liberté de vivre et d’affirmer publiquement leur orientation sexuelle et leur identité de genre sans craindre d’intolérance, de discrimination ou de persécution”.

A Bruxelles, capitale belge et siège des institutions européennes, il y a un réel décalage entre un cadre législatif libéral dont on peut se féliciter et une LGBTQI+phobie ordinaire au bureau, à l’école ou dans nos rues !

En 2021, on ne peut vraiment plus accepter ces insultes et violences mais aussi ces discriminations à l’emploi ou au logement. Ce sont ces mêmes douleurs et injustices qui frappent la diversité ou la différence à Bruxelles ! Les libéraux ont toujours plaidé pour lutter, ensemble, contre tous les racismes, la xénophobie, l’antisémitisme ou l’homophobie.

En 2021, à côté du cadre législatif, tout en rappelant l’importance de sanctionner systématiquement et sévèrement tout acte homophobe, il nous semble urgent de travailler à construire, ensemble, un projet de ville plus respectueux de chacune et chacun.

C’est pourquoi nous demandons, à l’instar de l’Union européenne, que Bruxelles, notre Région, soit déclarée “zone de libertés LGBTQI+”. Une zone de respect et de dialogue !

C’est un geste symbolique mais que nous souhaitons surtout mobilisateur

Plus encore que l’annonce d’un xième plan régional que nous appelons de nos voeux, à construire avec l’ensemble des entités fédérées et des communes, nous plaidons pour que Bruxelles devienne une zone de libertés ! Bruxelles doit devenir Capitale des libertés LGBTQI+ !

Nous appelons le gouvernement bruxellois à en faire une véritable cause régionale.

Une dizaine de villes européennes se sont en effet déjà déclarées LGBTIQ+, Paris rejoindra bientôt la liste.

Pour que toutes les Bruxelloises et Bruxellois, soient mobilisés et prêts à sensibiliser leur voisin, discuter avec leur famille et leurs amies et amis… Pour que les experts, les associations et les autorités publiques s’engagent dans une grande action d’éducation, de sensibilisation et de prévention dans tous les quartiers, dans toutes les écoles, dans les clubs de sport, dans les maisons de jeunes, dans les maisons de repos, dans les administrations publiques, dans les entreprises privées…

Il faut briser le silence !”

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Une carte blanche à l’initiative de Georges-Louis Bouchez (Président du MR), David Weytsman (Député MR à Bruxelles), Thierry Masson (Conseiller des Français de l’étranger pour La République en marche), Pierre Karleskind (député européen Renew).

Signataires :

Frédérique Ries (députée européenne), Michel de Maegd (député fédéral),

Alexia Bertrand (cheffe de groupe MR), les député(e)s David Leisterth, Anne-Charlotte d’Ursel, Latifa Aït Baala, Geoffroy Coomans de Brachène, Aurélie Czekalski, Bertin Mampaka, Gaëtan Van Goidsenhoven, Clémentine Barzin, Vincent De Wolf, Dominique Dufourny, Françoise Schepmans, Viviane Teitelbaum

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