La guerre en Ukraine a dès ses premiers jours mis en évidence le sort des femmes et des enfants ukrainiens fuyant les bombardements russes, fuyant d’abord vers la Pologne puis vers d’autres pays de l’Union européenne. On sait que 90 % des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine sont des femmes et des enfants.
Malgré le désespoir de leur situation, certains furent présents dès leur arrivée en Pologne pour tendre leurs filets de la traite, de l’exploitation sexuelle frappant femmes et enfants.
Devant les nombreuses sonnettes d’alarme tirées par les autorités compétentes, l’Union européenne et les pays européens devaient protéger les femmes fuyant l’Ukraine contre les violences et la traite d’êtres d’humains.
De plus, elles devaient avoir accès aux services de santé fondamentaux.
Ce n’est que dans une seconde phase de la guerre, lors du retrait des forces russes des villages entourant Kiev que le corps des morts furent découverts, que les témoignages furent recueillis.
Face à cette réalité, que l’on retrouve dans d’autres conflits, nous désirons condamner fermement l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre.
Le Docteur Denis Mukwege et son équipe ont contribué à faire connaître ces faits atroces, mais hélas, le Prix Nobel devra déployer encore de nombreux efforts pour sensibiliser tous les organismes dans ce combat.
Et mettre en avant la lutte contre l’impunité, ce qui nécessite le recueille des preuves.
Les instruments de l’Union européenne doivent démontrer leur pertinence : il existe une enquête conjointe d’Eurojust avec l’Ukraine et on peut étoffer les compétences de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale afin qu’elle puisse collecter, conserver et partager des preuves de crimes de guerre.
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