Ce dimanche 8 mars, c’est la Journée International des Femmes.
Cette journée est primordiale. Partout dans le monde, les inégalités entre les sexes subsistent. Bien sûr, la situation varie grandement selon les pays. En Belgique, même si la situation a très positivement évolué, l’écart salarial, le plafond de verre ou encore la difficulté d’accès à certains postes restent quelques exemples de situations à combattre en la matière.
Néanmoins, la dénomination même de cette journée pose problème. Pour nous, en effet, les mots ont un poids. Et, tout symbolique que cela soit, l’absence de référence au terme de “droits” est critiquable. Cette appellation erronée a, de fait, mené à certaines dérives commerciales. Publicités basées sur le genre, promotions spécifiques et autres actions festives à l’attention des femmes ont, en effet, progressivement vu le jour autour de la date du 8 mars.
Aujourd’hui, cette journée semble avoir grandement perdu son aspect de sensibilisation à la question des droits des femmes pour devenir une célébration, à l’occasion de laquelle sont offerts chocolats et fleurs, par exemple.
Le 8 mars doit être perçu comme un rappel du fait que les droits de la moitié de la population mondiale ne sont pas toujours respectés et que les femmes, de par ce simple statut, se heurtent toujours à des injustices, à des discriminations et à des harcèlements.
Tout comme nous avons une journée des droits de l’homme, qui ne consiste pas en une fête de l’être humain mais bien en une revendication pour le respect de ses droits, nous estimons donc que nous devrions avoir une journée des droits des femmes. Cette journée doit être centrée avant tout sur l’amélioration de la condition des femmes à travers le monde, mais aussi dans notre pays.
Pour cette raison, j’ai déposé, avec mes collègues Caroline Taquin, Kattrin Jadin, Florence Reuter et Benoit Piedboeuf une proposition visant à créer, en Belgique, une Journée Nationale des Droits des Femmes en Belgique. En parallèle, il nous faudra œuvrer auprès de l’Organisation des Nations Unies afin qu’elle modifie la nomenclature de cette journée pour en faire officiellement une Journée internationale des droits des femmes.
Bien sûr, il s’agit d’une initiative éminemment symbolique. Mais nous sommes persuadés que les symboles ont une grande importance dans l’éducation et la prise de conscience.
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