Je co-signe avec mes collègues Daniel Bacquelaine, Benoit Piedboeuf, Caroline Taquin et Florence Reuter une proposition de loi visant à interdire la vente de cartouches métalliques contenant du protoxyde d’azote aux mineurs.
Lors de son inhalation dite récréative, il entraîne les effets suivants: l’euphorie, la sensation de rêve, des paresthésies, une certaine agitation, des nausées, des vomissements; les deux premiers effets étant les deux principaux qui motivent son utilisation détournée.
En cas d’utilisation prolongée ou répétitive, l’inhalation du protoxyde d’azote provoque chez le consommateur – outre des manifestations digestives et des neuropathies périphériques – le développement d’une anémie, voire l’endommagement de la moelle osseuse.
Une dépendance psychologique au produit peut également se déclarer. De plus, très souvent, l’inhala- tion du protoxyde d’azote marque, pour des mineurs, la première utilisation de substances récréatives, avant de se tourner vers d’autres substances plus puissantes, encore plus dangereuses pour la santé.
Ce produit est parfaitement légal et est utilisé de longue date dans les milieux médicaux (pour ses pro- priétés anesthésiques et analgésiques) et dans l’industrie agroalimentaire (comme gaz propulseur pour certains appareils de pâtisserie comme les siphons). Ce gaz est en vente en grande surface ou sur différents sites de vente en ligne à des prix dérisoires, ce qui en fait une substance euphorisante facilement accessible aux mineurs.
Que ce soit lors de manifestations festives à l’extérieur ou en privé, le faible coût de ce produit (quelques euros seulement), associé à un mécanisme très rapide d’appa- rition et de disparition des effets euphorisants, incite les jeunes à une consommation abusive et excessive.
Nous souhaitons donc, pour éviter des drames, interdire la vente de ce produit aux mineurs dans notre pays.
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