Adoptions illégales : où en est-on ?

Celle-ci mettait en avant le sort de nombreux enfants, volés à leurs familles à l’étranger pour être proposés à l’adoptions dans d’autres pays, dont la Belgique, à des parents adoptifs qui ignoraient tout de cette terrible réalité.

Cette résolution demandait d’une part à la Chambre de reconnaître que ce phénomène avait bien existé en Belgique, et de présenter ses excuses aux victimes pour leurs souffrances. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐭 !

Elle demandait d’autre part au gouvernement fédéral de mener une enquête sur le sujet et de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour ne plus permettre que cela puisse se passer à nouveau, tout en soutenant les victimes passées. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬.

Bien sûr, depuis un an, j’ai maintenu la pression sur le gouvernement pour que les résultats suivent. J’ai interrogé les Ministres concernés, je les ai rencontré à plusieurs reprises, j’ai continué à rencontrer de nombreuses victimes, etc.

Force est néanmoins de constater que, alors que le texte demandait un rapport pour ce mois de juillet, celui-ci se fait toujours attendre.

Voyant le retard que prenait le travail du gouvernement, je me suis rendu au cabinet du Ministre de la Justice dès le mois de mars dernier. Le Ministre m’a confirmé, comme il l’a confirmé plus tard à la Chambre, qu’il travaillait bel et bien sur le dossier, et qu’il recevait régulièrement des victimes pour guider son travail.

Il m’a également informé qu’une enquête était actuellement en cours en Fédération Wallonie-Bruxelles, comme cela a été le cas en Flandre l’an dernier. Les résultats sont attendus pour la rentrée. Une fois ceux-ci connus, les « expert panels » qui ont réalisés ces deux enquêtes régionales seront réunis afin de les élargir au niveau fédéral. L’enquête que je réclamais a donc pris du retard, mais elle sera bien menée et je continuerai à y veiller.

Dans le même temps, le Ministre m’a assuré avancer sur des points bien précis pour venir en aide aux victimes, et des textes législatifs sont en finalisation, notamment en ce qui concerne la garantie de la nationalité pour les personnes concernées, afin de s’assurer qu’elles ne perdront pas de droits si leur adoption venait à être annulée. C’était l’une de mes demandes. Le Ministre avance également sur les questions du délai de prescription et du changement de nom, notamment.

Quant aux Affaires étrangères, elles travaillent actuellement sur un rapport devant être finalisé à la mi-septembre au sujet des archives existantes dans ces dossiers.

Le travail avance donc, lentement mais sûrement. Je regrette le temps que cela prend, mais la complexité de ce dossier et les crises successives et stériles qui ralentissent régulièrement l’action du gouvernement n’aident pas.

Ce qui m’importe, c’est que des réponses sérieuses soient apportées prochainement et que des mesures concrètes soient prises à court terme. J’interpellerai à nouveau, dès la rentrée, l’ensemble des Ministres concernés pour m’assurer qu’ils respectent bien leurs engagements !