Manifestation bruxelloise du 7 juin

Ce dimanche avait lieu à Bruxelles la manifestation #BlackLivesMatter, réunissant plus de dix mille personne Place Poelaert. Voici trois lettres ouvertes que j’ai signées à la suite de cet événement.

 

• VAGUE HUMAINE PUIS 2ÈME VAGUE ?

C’est bien connu « gouverner c’est prévoir ». Philippe Close, bourgmestre socialiste de Bruxelles nous l’avait garanti en accord avec les organisateurs : « la manifestation sera tolérée car elle sera statique en respect des règles de distanciation sociale ».
Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte de l’impossibilité d’un tel scénario …Dix mille manifestants, venus de tout le pays, dont beaucoup non masqués et les uns sur les autres, une foule qui n’a rien de statique et qui se met en mouvement puis, c’est un grand classique, quelques écervelés qui en profitent pour faire de la casse dans le quartier tout proche de Matonge … Histoire de casser du bleu aux cris très nuancés de « policiers assassins » et pour d’autres de piller des magasins ( qu’ont à voir les gérants qui souffrent déjà de la crise avec le meurtre immonde de Georges Floyd aux Etats-Unis ? ) !
Il ne faut pas être fin observateur des manifestations à Bruxelles pour savoir que ce scénario était cousu de fil blanc.
La cause, soyons clair, était noble et mérite toutes les manifestations du monde mais « in tempore non suspecto » … Voilà ce que les autorités auraient pu proposer. ORGANISER une grande manifestation dès que la situation sanitaire ne mettrait plus en danger les plus fragiles d’entre-nous. Et à défaut de pouvoir attendre, ORGANISER , par exemple, un immense cortège de voitures avec slogans sur les toits des véhicules , le tout sur le Ring de Bruxelles; Un rassemblement qui vu du ciel aurait fait le tour du monde renvoyant l’image d’un pays prêt à lutter contre le racisme sans mettre en danger autrui, sans rajouter du chaos au chaos …. ou encore ? ORGANISER le rassemblement dans le stade Roi Baudouin ( 50 mille places ) avec des discours, un hommage et au centre le portrait géant de Georges Floyd sur la pelouse
A défaut ? OR-GA-NI-SER ce rassemblement dans un lieu plus propice aux conditions du moment ( plaine de l’atomium, bois de la Cambre …) pour pouvoir mieux l’encadrer … bref bosser, se creuser un peu les méninges …Gouverner c’est prévoir disais-je …
Car à l’heure où nous luttons tous pour endiguer cette épidémie, à l’heure où des centaines de milliers de personnes sont privées de travailler, à l’heure où tant de gens se privent pour préserver l’intérêt général, à l’heure où des secteurs entiers d’activité sont paralysés et très durement touchés pour préserver au mieux la santé collective, à l’heure où chaque jour encore, dans un tempo devenu moins médiatique, quinze à vingt familles du pays pleurent l’un des leurs, alourdissant inexorablement le bilan de cette terrible pandémie, il y avait mieux à faire que de fouler au pied les recommandations du Conseil National de Sécurité .
Que valent encore ces recommandations si elles sont appliquées de façon erratique ?
Le « deux poids, deux mesures » n’est il soudain plus vecteur d’injustice ?
Pour avoir voyagé dans de nombreux pays au régime autoritaire, voire totalitaire, J’ai toujours pensé que le mot « Liberté » qui m’est si cher doit nécessairement s’accompagner du mot « Responsabilité » ! La plus essentielle n’est-t-elle pas de préserver ce qui nous est le plus cher et qu’on ignore tant que nous n’avons pas connu la maladie ?
La santé ! La nôtre,celle de nos proches, de nos aînés …
TOUS les acteurs des soins de santé, durement éprouvés par la première vague de ce covid19 redoutent légitimement et à juste titre une deuxième vague, ce rassemblement fut une insulte à leur profond dévouement !
Sont-ce ces mêmes gens qui ont défilé ce jour, qui applaudiront tous les soirs à 20 heures lors d’une possible deuxième vague ? … TOUS les épidémiologistes redoutaient ce type de rassemblement de masse, potentiel départ de nouveaux foyers infectieux… gouverner c’est prévoir !
Le Racisme il faut le combattre jour après jour par des actes concrets… c’est un cancer lent et pernicieux qui ne s’efface pas en bravant l’interdit le temps d’un après-midi . Assurément ce n’est pas le seul fléau de nos sociétés : l’inconscience et l’égoïsme des uns envers les autres ont encore de beaux jours devant eux! L’irresponsabilité de certaines personnalités politiques aussi !
Ce soir les dix mille manifestants sont rentrés dans leur « foyer ». Ce soir, les casseurs se terrent dans leur animosité …
Ce soir le Covid-19 court toujours …

 

• 𝐋𝐄𝐓𝐓𝐑𝐄 𝐎𝐔𝐕𝐄𝐑𝐓𝐄 𝐃’𝐔𝐍 𝐁𝐑𝐔𝐗𝐄𝐋𝐋𝐎𝐈𝐒 𝐀 𝐏𝐇𝐈𝐋𝐈𝐏𝐏𝐄 𝐂𝐋𝐎𝐒𝐄

Cher Monsieur le bourgmestre,
Cher Philippe,

Au-delà de tout clivage politique, vous me paraissiez jusqu’ici être un homme respectable, sympathique, jovial et, c’eût été la cerise sur le gâteau, compétent.
Depuis hier, je vous découvre hautain, imbu, menteur (avec aplomb) et incapable d’assumer vos responsabilités et je me demande désormais si, comme vous le devriez, vous êtes bien le bourgmestre de TOUS les Bruxellois.

Laissez-moi donc vous l’expliquer.

Cela fait trois mois que des millions de Belges, dont un million cent mille Bruxellois se privent, vivent un confinement difficile pour combattre la pandémie du Covid 19. Un effort immense, humainement, économiquement mais que nous avons solidairement assumé par empathie pour les victimes, pour le personnel des soins de santé débordé de toutes parts. Mais je ne vous apprends rien, vous qui déclarez modestement à tout-va: « 𝐣𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐦𝐨𝐢-𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐠𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 » !

Dans ce pénible contexte, alors que le Conseil National de Sécurité interdisait clairement la tenue de manifestation de masse, vous avez enfreint la loi en « tolérant » que plus de dix mille personnes se rassemblent ce dimanche devant le palais de Justice. La suite nous la connaissons tous : Aucune distanciation sociale possible, puis comme trop souvent, le saccage en règle et le pillage de magasins, déjà durement touchés par la crise. Le Chaos, la désolation.

Un échec cuisant pour vous qui étiez l’avant-veille au matin sur BEL RTL. Le présentateur avait bien tenté de vous dire: « 𝐫𝐞́𝐮𝐧𝐢𝐫 𝟔 𝐚̀ 𝟕 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 ? » Mais, sûr de votre fait, vous aviez rassuré :
« 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐪𝐮𝐚𝐝𝐫𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐞𝐫𝐜𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐱𝐞. 𝐎𝐧 𝐚 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐧 𝐛𝐨𝐮𝐥𝐨𝐭 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮’𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥𝐢𝐞𝐮 ».

Un échec cuisant disais-je, à la hauteur de votre orgueil. Car le lendemain, face à une presse unanimement courroucée, face à la bronca des citoyens qui ont horreur de votre « deux poids deux mesures », face à une opposition politique légitimement remontée (ça s’appelle le débat démocratique), il vous fallait justifier l’injustifiable.

Vous auriez pu faire profil bas, amende honorable (ne dit-on pas faute avouée à moitié pardonnée ?). Mais non, que du contraire ! Sur tous les plateaux de télévision et de radio, vous vous êtes invité, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, avec une maladresse, une mauvaise foi digne des plus vils politiciens.

REVUE DE PRESSE :

• 8H35 sur LN 24 : comme Napoléon (mais le côté stratège en moins), votre meilleure défense est l’attaque. D’abord sur l’aspect sanitaire, vous affirmez sans rires : « 𝟗𝟗% 𝐝𝐞𝐬 𝐠𝐞𝐧𝐬 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐬𝐪𝐮𝐞 », en vous auto félicitant d’en avoir distribué quatre mille, et d’ajouter fallacieusement : « 𝐣𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞, 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐮 𝐟𝐞́𝐝𝐞́𝐫𝐚𝐥, 𝐨𝐧 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 ». Votre stratégie était celle de la diversion. Parler d’un autre problème pour éviter de parler du vôtre. Pas de chance (il y a des jours où rien ne va), les 15 millions de masques sont bel et bien arrivés durant le week-end. La parole est d’argent, le silence est d’or.

Votre gestion, ou plutôt votre manque de gestion, disons-le clairement, est critiqué politiquement de toutes parts. Hormis DÉFI, en majorité avec vous à la ville comme à la Région et qui avait délégué « papa Maingain » (le fils, c’eût été trop visible) en pompier de service. Côté flamand, l’Open VLD, le CD&V, la NVa, (sans compter les partis de l’extrême), s’offusquent d’un tel amateurisme. Côté francophone, les verts se taisent dans toutes les langues ( mais comme DÉFI, ils sont dans votre majorité à la ville et à la Région) et le MR s’indigne : ce sera votre cible favorite dans une défense bancale.
Extrait suivant : « 𝐣𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐌𝐑, 𝐬’𝐢𝐥 𝐧’𝐚 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐞́𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐫, 𝐬𝐚 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐫𝐞𝐦𝐩𝐥𝐢𝐞, 𝐦𝐨𝐢 𝐣’𝐚𝐢 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐝𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐞𝐧 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞̀𝐦𝐞𝐬 ».
Alors que des dizaines de commerces ont été vandalisés, pillés, que les spécialistes sanitaires dénoncent votre décision, que 28 policiers ont été blessés, vous, le « premier policier de Bruxelles », vous avez le culot de dire que vous êtes l’homme des solutions. Voyons cela de plus près. Un peu plus tard dans la journée, les langues policières se délient : « 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐞́𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐬𝐬𝐞́𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐫, 𝐥’𝐨𝐫𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐛𝐨𝐮𝐫𝐠𝐦𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐞 𝐯𝐞𝐧𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐚𝐬 » ou encore « 𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐭𝐞̂𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭-𝐥𝐚̀ 𝐜𝐚𝐫 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐜𝐢𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐦𝐞𝐮𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 » et toujours en parlant de vous cher Monsieur Close : « 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐮𝐢 𝐪𝐮𝐢 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬. 𝐈𝐥 𝐝𝐢𝐭 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐫𝐞́𝐚𝐠𝐢 𝐚̀ 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐚𝐢𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐮̂ 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝟏𝐇𝟑𝟎 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐢𝐧𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 ». Estimant que l’analyse de risque pour cette manifestation ne tenait pas la route, la police dépose ce soir un préavis de grève. La parole est d’argent, le silence est d’or.

• 7H50 sur La Première-Radio (où, il est vrai, la contradiction d’un édile socialiste se fait à fleuret moucheté) : votre mauvaise foi se mue dans l’abject, avec cette banderille sous la ceinture que n’aurait pas renié un politicien d’extrême droite : « 𝐀𝐮 𝐌𝐑, 𝐢𝐥𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐮𝐭-𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞̀𝐦𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐞 𝐭𝐡𝐞̀𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 » …
Dérapage. Non contrôlé. Dégoût profond de milliers de Bruxellois, libéraux, humanistes, démocrates, rassemblés dans le même combat contre la Racisme et l’intolérance. L’opposition politique dénonce votre MÉTHODE, votre manque de gestion. Vous rétorquez par l’insulte et l’anathème. En assénant ce que vous savez pertinemment être un odieux mensonge, votre défense sous le « mode attaque » devient nauséabonde. Vous confisquez tout débat démocratique. À ses grandes heures, Theo Francken n’aurait pas fait mieux. Même Trump pourrait désormais vous jalouser. C’est dire… La parole est d’argent, le silence est d’or.

Mais votre élan ne s’arrête pas là.

• 12H10 sur BX1 : les mêmes phrases prémâchées, mot pour mot, les mêmes attaques perfides.

• 13H sur le plateau du journal télévisé de la RTBF : nouveau tapis rouge, nouvelle tribune. En parlant de la Première ministre qui, à deux reprises cette semaine (lors du Conseil National de Sécurité et en séance plénière au parlement), avait rappelé que cette manifestation était interdite car dangereuse pour la santé publique, vous déclarez d’un ton assuré : « 𝐣𝐞 𝐧’𝐚𝐢 𝐩𝐚𝐬 𝐥’𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐭𝐚𝐩𝐞𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐢𝐠𝐭𝐬, 𝐦𝐨𝐧 𝐭𝐞́𝐥𝐞́𝐩𝐡𝐨𝐧𝐞 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭, 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐦’𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐞𝐫 » ! Ainsi donc, après chaque décision du Conseil National de Sécurité, la Première ministre devrait vous appeler en personne pour s’assurer que vous appliquerez correctement la loi ? La parole est d’argent, le silence est d’or.

Monsieur le bourgmestre, Cher Philippe, il y a trois ans, en 2017, lors d’émeutes dans le centre de Bruxelles, vous n’étiez pas présent, comme il se doit, aux côtés des policiers pris au dépourvu. Même pillage et destructions de biens publics, et là encore, 22 policiers blessés. Ce soir-là, vous assistiez à un match de Rugby, à Paris, sans avoir au préalable désigné de bourgmestre faisant fonction. Là déjà, la police avait tiré à boulets rouges sur votre gestion, et là déjà, vous vous étiez défaussé, en renvoyant lâchement la balle au Fédéral. Vous savez ? Ce punching-ball sur lequel on se défoule pour se dédouaner de ses propres responsabilités ?

« 𝐸𝑟𝑎𝑟𝑒 ℎ𝑢𝑚𝑎𝑛𝑢𝑚 𝑒𝑠𝑡, 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑒𝑣𝑒𝑟𝑎𝑟𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑐𝑢𝑚 »

Trois ans plus tard, l’histoire repasse donc les plats et vous êtes toujours, là, sûr de votre bon droit, sans la moindre remise en question personnelle.
Avec un peu d’humilité, de tact, et moins d’insultes nauséabondes, vous auriez pu rester le bourgmestre de tous les Bruxellois. Mais ce soir, en piétinant le débat démocratique et en le réduisant à de pitoyables joutes politiciennes, de nombreux citoyens, de nombreux démocrates, de nombreux policiers, excédés par vos pratiques, votre récupération politique, vous tournent, à leur tour, le dos.

En vous asseyant vous-même sur la loi, vous avez discrédité vos futures injonctions.
Lorsqu’à l’incompétence on ajoute de l’indignité, on se disqualifie. On se doit de démissionner !

Avec un peu d’humilité, de tact, et moins d’insultes nauséabondes, l’affaire aurait pu être close, elle portera désormais le nom de : « 𝑙’𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝐶𝑙𝑜𝑠𝑒 ».

 

• 𝗣𝗵𝗶𝗹𝗶𝗽𝗽𝗲 𝗖𝗹𝗼𝘀𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲… 𝗲𝘁 𝘀’𝗲𝗻𝗳𝗼𝗻𝗰𝗲 !

Cher Monsieur le Bourgmestre,
Cher Philippe,

Ma lettre d’hier vous a laissé de marbre. Dommage, mais c’est ainsi. Comme des milliers d’autres Bruxellois, j’ai attendu, en vain, des excuses, voire une reconnaissance de « failles »,(j’aurais pu le concevoir), dans l’organisation de cette manifestation en pleine période Covid19.

Des excuses, voire un « bémol », surtout, suite à vos propos abjects insinués à propos d’un prétendu racisme rampant au sein des libéraux… Vous auriez pu, habilement, vous en sortir par une pirouette du genre : « 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐦𝐞́𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐦𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞 𝐚 𝐝𝐞́𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞́ 𝐦𝐚 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞́𝐞 ». Vous ne vous seriez pas désavoué, tout en ménageant l’intégrité des milliers de Bruxellois que vous avez profondément et durablement blessés…

J’ai attendu… En Vain… Pire… vous et vos lieutenants tapez ce jour sur le même clou du déshonneur qui sera, à coup sûr, si vous continuez, un clou de plus dans le cercueil de la démocratie de papa.

Sans réponse de votre part, j’ai donc cherché un signe, une gêne, un remord ou un regret, fût-il imperceptible… Tout d’abord (c’est la magie de la retransmission du conseil sur le net) en assistant à votre conseil communal hier soir.

Quelle ne fût pas ma surprise, mon effroi, qui peu à peu se transforme en colère. Une colère froide je vous rassure. Froide et saine face à l’abject.

Hier soir donc, les Bruxellois vous ont demandé des comptes. Vous qui déclarez dans le journal La Capitale du jour : « 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧 𝐬𝐞𝐮𝐥 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐨𝐢, 𝐣’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐦𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞̀𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 » !

𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖’𝒂𝒔𝒔𝒖𝒎𝒆𝒛-𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒖 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆 ? 𝑽𝒐𝒚𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒆̀𝒔 …

• 𝐿𝑒 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑒́ 𝑠𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛 𝑡𝑒𝑙 𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 ?

« 𝐋𝐞𝐬 𝐠𝐞𝐧𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐥’𝐚𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐫𝐢𝐫 𝐪𝐮’𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐮𝐞 », clamez-vous en pointant d’un doigt accusateur la prétendue «𝐡𝐲𝐩𝐨𝐜𝐫𝐢𝐬𝐢𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 » des libéraux qui, vous dites (à juste titre) « 𝐞𝐧 𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞́ 𝐝𝐞̀𝐬 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐩𝐞𝐫 𝐤𝐞𝐫𝐧 » (NB : cette réunion du Gouvernement avec tous les présidents de partis).
Monsieur Close, vous ne pouviez pas mieux dire. C’est relaté en long et en large dans La Libre Belgique, le président du MR, mais aussi du VLD et du CD en V ont explicitement demandé, ce jour-là, à votre président de parti de ne PAS tolérer l’événement. Face au statu quo, oui, nous vous l’avons dit « 𝐨𝐧 𝐧𝐞 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐩𝐚𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫 » … Mais VOUS vous êtes en-tê-té !

Je passe votre refrain en mode victimisation : « 𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐪𝐮𝐢 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐝’𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐞́𝐯𝐞́𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 (…) 𝐨𝐧 𝐯𝐚 𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐛𝐨𝐮𝐫𝐠𝐦𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐁𝐫𝐮𝐱𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 » pour juste vous dire, avec respect mais fermement, qu’il est indécent de jouer la victime, par égard aux familles qui ont perdu un proche durant la pandémie, par égard aux milliers de personnes, manifestant ou pas, que vous avez floué dans l’aventure (« 𝐀𝐮 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐯𝐢𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐮𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐡𝐨𝐫𝐫𝐞𝐮𝐫 » disent aujourd’hui tous les spécialistes dans la presse), par égards aux commerçants vandalisés et pillés, véritables « victimes » de votre absence de préparation.

Non Monsieur Close, vous n’êtes pas victime d’une « 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐬𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐞́𝐞 » (ce sont vos mots), vous êtes juste victime de votre entêtement, de votre irresponsabilité…

• 𝑄𝑢’𝑎𝑠𝑠𝑢𝑚𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑐 ? 𝐿𝑎 𝑟𝑒́𝑝𝑎𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑙𝑙𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒́𝑔𝑟𝑎𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 ?

« 𝐋𝐚 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐢𝐞𝐧𝐝𝐫𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐠𝐚̂𝐭𝐬 » lancez-vous en Conseil, aussitôt interrompu très à propos par Els Ampe, conseillère libérale flamande, qui rectifie « 𝐋𝐚 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐨𝐮𝐢, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐕𝐎𝐔𝐒 ! ». Monsieur Close, ce sont les Bruxellois qui vont payer la note… pas vous ! `

Et Pourtant vous saviez que cela allait dégénérer ! Vous le déclarez ce jour dans la Dernière Heure au journaliste qui vous demande si vous vous attendiez à de tels débordements : « 𝐎𝐧 𝐬’𝐲 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 » et le chef de corps de la police confirme dans La Libre Belgique : « 𝐋𝐚 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐝𝐞́𝐫𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐡𝐚𝐮𝐭 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞𝐬, 𝐨𝐧 𝐥𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭».
Monsieur Close, quand c’est prévu et qu’on ne parvient pas à le gérer ? Est-on vraiment l’homme de la situation ? Assumez-vous donc les blessures des 28 policiers touchés ? Si c’est juste une parole en l’air, au sens propre comme au sens figuré « ça leur fait une belle jambe » !

• 𝑄𝑢’𝑎𝑠𝑠𝑢𝑚𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑐 ? 𝐶𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑛𝑎𝑢𝑠𝑒́𝑎𝑏𝑜𝑛𝑑 𝑞𝑢𝑖 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑎𝑢𝑥 𝑎̀ 𝑑𝑒 𝑣𝑢𝑙𝑔𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑐𝑖𝑠𝑡𝑒𝑠 ?

Monsieur Close, j’en viens à ce qui me met définitivement en colère. Vos affirmations blessantes que vous avez refusé de retirer hier en Conseil. Pire, ce matin à nouveau dans La Libre Belgique, une de vos fidèles lieutenants, Karin Lalieux renchérit : « 𝐎𝐮𝐢, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐚𝐮 𝐌𝐑, 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐢𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐫𝐚𝐜𝐢𝐬𝐦𝐞 » assène-t-elle sans vergogne en évoquant « 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐨𝐜𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐌𝐑 ». Pardonnez-moi l’expression mais ça me retourne les viscères !

Tout comme d’ailleurs l’attitude déplacée (c’est un euphémisme) de votre député régional qui présidait, hier, le conseil communal : Mohammed Ouriaghli, chargé d’orchestrer loyalement la séance cède la parole à un élu libéral sur ce ton décomplexé « 𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞 𝐚𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐁𝐫𝐚𝐜𝐡𝐞̀𝐧𝐞 » ajoutant cyniquement « 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐠𝐞𝐧𝐨𝐮 𝐩𝐚𝐫 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 ? 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐳-𝐲 ! ».
Odieuse raillerie à ce symbole venu des États-Unis en hommage à Georges Floyd ; Symbole que les députés libéraux avaient immortalisé la veille devant le siège du parti en observant, eux, toutes les règles sanitaires. Profaner les symboles, c’est piétiner les âmes…Monsieur Close, ceux qui combattent le racisme au jour le jour ne sont pas forcément ceux que l’on croit…

Cette immonde raillerie (heureusement filmée par les caméras du Conseil, sinon les Bruxellois ne me croiraient pas) n’a suscité chez vous et vos échevins aucune réaction, pire les gloussements de la majorité sous les yeux ébahis de l’opposition. Pas même de réaction des journalistes suivant la séance. Craindraient-ils aussi vos méthodes de « flicage » apparues au grand jour hier soir lorsque vous dénonciez qui, parmi les conseillers, avait été aperçu aux abords de la manifestation tant décriée ? « 𝐎𝐧 𝐚 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐡𝐨𝐭𝐨𝐬 », lanciez-vous le sourire aux lèvres… Permettez-moi de me poser la question, certes embarrassante !Dignement, le Conseiller Brachène vous demandera lui aussi des excuses, …en vain.

Au final, Monsieur Close, les conseillers communaux de l’opposition n’ont reçus aucune réponse à leurs questions et je ne peux passer sous silence cette exclamation de votre président de séance, Mohamed Ouarighli: « 𝐍𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜̧𝐚 ! » Vous avez acquiescé en silence. Digne des plus sinistres dictatures ? Je vous laisse juge …

En un mot comme en cent, cher Monsieur le bourgmestre, Cher Philippe, dans votre fuite en avant, vous vous trompez d’ennemis. Là où les démocrates de tous bords devraient s’unir face à la montée de l’extrême droite ( qui depuis deux jours capitalise sur votre collégiale incompétence) votre dérive morale et autoritaire m’inquiète.

Votre incapacité d’assumer quoi que ce soit m’interpelle. Car cette politique de division, cette façon d’arroser de subventions un nombre étonnant d’ASBL, cette façon de courir derrière les voix communautaires tout en se moquant dans le même temps (!) des symboles de lutte contre le racisme, cet héritage-là, cette politique politicienne et clientéliste que les citoyens tiennent en horreur, de gré ou pas, il vous faudra un jour l’assumer !