Ce matin, lors d’une commission par visioconférence, nous avons pu échanger avec le Ministre des Affaires étrangères au sujet de la situation en matière de rapatriement des Belges suite à la crise que nous traversons.
Avant toute chose, j’ai souhaité rendre hommage au travail et aux nombreux efforts réalisés par le Ministre, Philippe Goffin, ses équipes et les centaines de collaborateurs du SPF, sur le pont en permanence pour permettre à nos concitoyens de rentrer chez eux dans les meilleures conditions.
Un chiffre : 5133. 5133 Belges, qu’ils soient nationaux ou binationaux, ont été rapatriés des quatre coins de la planète à ce jour. Rapatriés du Maghreb, avec de grandes opérations dont la première au Maroc, plus de 1000 personnes rapatriées ; le Népal ; l’Ouganda ; le Honduras ; le Nicaragua ; la Bolivie ; le Burundi ; la République Démocratique du Congo ; l’Afrique du Sud ; le Rwanda ; le Mali et j’en passe.
Rendez vous compte, il s’agit d’une opération tout simplement inédite, et je le souligne, qui a pu être organisée avec l’aide du département de la Défense. La plus grande opération de l’histoire de la Belgique dans un contexte totalement inédit, puisque quasiment tous les pays du globe sont touchés par la crise du coronavirus avec ce qu’elle implique comme conséquences, parmi lesquelles la fermeture des frontières sans préavis de nombreux États, la suppression des vols de la plupart des compagnies aériennes, les mesures de confinement, adaptées de manière très différente.
Cependant, à l’impossible nul n’est tenu. Je sais, les trésors d’inventivité effectués chaque jour par nos diplomates et nos fonctionnaires fédéraux pour essayer de faire rapatrier un plus grand nombre de nos concitoyens au pays et je les en remercie.
Mais, il faut le dire, la situation est parfois complexe. C’est le cas au Maroc et au Burundi. Ces pays ont décidé, et ils en ont légalement le droit, de considérer les binationaux comme ressortissant de leur pays, et donc de ne pas les laisser rentrer en Belgique.
Certains parlent de « sous-classe », de « citoyens de seconde zone », face à cette situation et à la prétendue inaction de la Belgique. Je m’inscris en faux. Si certains voient apparaître un sentiment d’abandon, nous sommes là dans le registre de la perception et non dans celui de la réalité du terrain.
Le Maroc a fermé ses frontières le 14 mars dernier, dans l’urgence, alors que des milliers de touristes s’y trouvaient, parmi lesquels des Belges. Dans ce contexte difficile, 26 vols ont été organisés, de Marrakech, d’Agadir et de Tanger. Depuis lors, le Ministre des Affaires étrangères multiplie les contacts bilatéraux pour trouver une solution en ce qui concerne les binationaux. Il en fait de même pour ce qui est de la situation au Burundi.
On ne peut donc pas accepter d’entendre parler d’un « abandon » de nos binationaux, c’est tout l’inverse. Il faut être de bon compte : l’État belge fait son maximum pour tenter de rapatrier l’ensemble des Belges, du Maroc, du Burundi ou d’ailleurs sur la planète. Parce qu’un Belge est un Belge, où qu’il soit sur le globe.
J’ai pleine confiance en Philippe Goffin pour continuer à travailler sans relâche pour trouver une solution à cette situation.
Commentaires récents