๐๐ ๐ ๐๐ฬ๐๐๐ฆ๐๐ซ๐ ๐ ๐ฅ๐ข๐๐ฎ ๐ฅ๐ ๐๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐ฬ๐ ๐๐๐ญ๐ข๐จ๐ง๐๐ฅ๐ ๐๐ฬ๐๐ข๐ฬ๐ ๐ฬ ๐ฅ๐ ๐ฆ๐ฬ๐ฆ๐จ๐ข๐ซ๐ ๐๐๐ฌ ๐ฏ๐ข๐๐ญ๐ข๐ฆ๐๐ฌ ๐๐๐ฌ ๐ ๐ฬ๐ง๐จ๐๐ข๐๐๐ฌ ๐ซ๐๐๐จ๐ง๐ง๐ฎ๐ฌ ๐ฉ๐๐ซ ๐ฅโ๐ฬ๐ญ๐๐ญ ๐๐๐ฅ๐ ๐.
Une journรฉe que jโai imaginรฉe et portรฉe avec conviction, et qui, depuis maintenant quatre ans, nous permet de nous souvenir, rรฉflรฉchir et transmettre.
๐๐ ๐ฌ๐จ๐ฎ๐ฏ๐๐ง๐ข๐ซ, pour honorer les millions de vies brisรฉes par la haine et lโintolรฉrance.
๐๐ฬ๐๐ฅ๐ฬ๐๐ก๐ข๐ซ, pour comprendre les mรฉcanismes qui ont menรฉ ร ces tragรฉdies.
๐๐ซ๐๐ง๐ฌ๐ฆ๐๐ญ๐ญ๐ซ๐, pour que jamais cette mรฉmoire ne sโรฉteigne, et que les gรฉnรฉrations futures puissent apprendre de notre passรฉ.
Chaque annรฉe, cette journรฉe nous invite ร commรฉmorer lโensemble des gรฉnocides reconnus : les Armรฉniens, les Assyriens et les Grecs pontiques, les victimes de lโHolodomor, de la Shoah, des Khmers rouges, de Srebrenica, et les Tutsi du Rwanda.
Ces gรฉnocides, bien que distincts dans leur histoire, partagent une mรชme origine : lโintolรฉrance poussรฉe ร son paroxysme. Une intolรฉrance qui transforme les diffรฉrences en motifs de persรฉcution, de dรฉshumanisation et dโextermination.
๐๐ฅ๐ฎ๐ฌ ๐ฃ๐๐ฆ๐๐ข๐ฌ ๐ฬง๐ : un vลu que nous prononรงons souvent, mais qui reste fragile.
Lโhistoire, malheureusement, nโa cessรฉ de nous rappeler que cette vigilance ne doit jamais faiblir. En tรฉmoigne ce qui se passe encore aujourdโhui dans certaines rรฉgions du monde. Des Ouรฏghours, persรฉcutรฉs en Chine, aux populations dรฉplacรฉes et massacrรฉes en Afrique de lโEst, en passant par les tragรฉdies plus rรฉcentes du Haut-Karabakh
Ces gรฉnocides doivent aussi รชtre une leรงon. Une leรงon sur le pouvoir des mots, qui prรฉcรจdent toujours les actes. Une leรงon sur lโimportance de rรฉsister ร la banalisation de la haine, quโelle soit raciale, ethnique ou religieuse. Et une leรงon sur la nรฉcessitรฉ de bรขtir des sociรฉtรฉs inclusives, oรน les diffรฉrences ne divisent pas mais enrichissent.
Aujourdโhui, alors que nous honorons la mรฉmoire des victimes, je souhaite รฉgalement rendre hommage aux survivants. Leur courage, leur dรฉtermination ร reconstruire leur vie et leur volontรฉ de tรฉmoigner font dโeux des gardiens de cette mรฉmoire, des passeurs dโespoir.
Mais leur tรฉmoignage ne suffit pas. Il nous incombe, ร nous aussi, de porter ce flambeau. Nous devons รฉduquer, transmettre, sensibiliser. Nous devons รฉveiller les consciences, ici en Belgique et ailleurs, pour que chaque citoyen soit vigilant face aux germes de la haine et de lโexclusion.
Comme le disait Winston Churchill : ยซ Un peuple qui oublie son passรฉ se condamne ร le revivre. ยป
Alors, nโoublions pas. Rappelons-nous que la barbarie ne connaรฎt pas de frontiรจres. Elle commence toujours par des mots, par des idรฉes. Elle sโimmisce dans les discours, dans les mentalitรฉs, jusquโร se concrรฉtiser en actes.
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