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๐‰๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐žฬ๐ž ๐๐š๐ญ๐ข๐จ๐ง๐š๐ฅ๐ž ๐๐žฬ๐๐ข๐žฬ๐ž ๐šฬ€ ๐ฅ๐š ๐ฆ๐žฬ๐ฆ๐จ๐ข๐ซ๐ž ๐๐ž๐ฌ ๐ฏ๐ข๐œ๐ญ๐ข๐ฆ๐ž๐ฌ ๐๐ž๐ฌ ๐ ๐žฬ๐ง๐จ๐œ๐ข๐๐ž๐ฌ ๐ซ๐ž๐œ๐จ๐ง๐ง๐ฎ๐ฌ ๐ฉ๐š๐ซ ๐ฅโ€™๐„ฬ๐ญ๐š๐ญ ๐›๐ž๐ฅ๐ ๐ž

By 11 dรฉcembre 2024 No Comments

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Une journรฉe que jโ€™ai imaginรฉe et portรฉe avec conviction, et qui, depuis maintenant quatre ans, nous permet de nous souvenir, rรฉflรฉchir et transmettre.

๐’๐ž ๐ฌ๐จ๐ฎ๐ฏ๐ž๐ง๐ข๐ซ, pour honorer les millions de vies brisรฉes par la haine et lโ€™intolรฉrance.

๐‘๐žฬ๐Ÿ๐ฅ๐žฬ๐œ๐ก๐ข๐ซ, pour comprendre les mรฉcanismes qui ont menรฉ ร  ces tragรฉdies.

๐“๐ซ๐š๐ง๐ฌ๐ฆ๐ž๐ญ๐ญ๐ซ๐ž, pour que jamais cette mรฉmoire ne sโ€™รฉteigne, et que les gรฉnรฉrations futures puissent apprendre de notre passรฉ.

Chaque annรฉe, cette journรฉe nous invite ร  commรฉmorer lโ€™ensemble des gรฉnocides reconnus : les Armรฉniens, les Assyriens et les Grecs pontiques, les victimes de lโ€™Holodomor, de la Shoah, des Khmers rouges, de Srebrenica, et les Tutsi du Rwanda.

Ces gรฉnocides, bien que distincts dans leur histoire, partagent une mรชme origine : lโ€™intolรฉrance poussรฉe ร  son paroxysme. Une intolรฉrance qui transforme les diffรฉrences en motifs de persรฉcution, de dรฉshumanisation et dโ€™extermination.

๐๐ฅ๐ฎ๐ฌ ๐ฃ๐š๐ฆ๐š๐ข๐ฌ ๐œฬง๐š : un vล“u que nous prononรงons souvent, mais qui reste fragile.

Lโ€™histoire, malheureusement, nโ€™a cessรฉ de nous rappeler que cette vigilance ne doit jamais faiblir. En tรฉmoigne ce qui se passe encore aujourdโ€™hui dans certaines rรฉgions du monde. Des Ouรฏghours, persรฉcutรฉs en Chine, aux populations dรฉplacรฉes et massacrรฉes en Afrique de lโ€™Est, en passant par les tragรฉdies plus rรฉcentes du Haut-Karabakh

Ces gรฉnocides doivent aussi รชtre une leรงon. Une leรงon sur le pouvoir des mots, qui prรฉcรจdent toujours les actes. Une leรงon sur lโ€™importance de rรฉsister ร  la banalisation de la haine, quโ€™elle soit raciale, ethnique ou religieuse. Et une leรงon sur la nรฉcessitรฉ de bรขtir des sociรฉtรฉs inclusives, oรน les diffรฉrences ne divisent pas mais enrichissent.

Aujourdโ€™hui, alors que nous honorons la mรฉmoire des victimes, je souhaite รฉgalement rendre hommage aux survivants. Leur courage, leur dรฉtermination ร  reconstruire leur vie et leur volontรฉ de tรฉmoigner font dโ€™eux des gardiens de cette mรฉmoire, des passeurs dโ€™espoir.

Mais leur tรฉmoignage ne suffit pas. Il nous incombe, ร  nous aussi, de porter ce flambeau. Nous devons รฉduquer, transmettre, sensibiliser. Nous devons รฉveiller les consciences, ici en Belgique et ailleurs, pour que chaque citoyen soit vigilant face aux germes de la haine et de lโ€™exclusion.

Comme le disait Winston Churchill : ยซ Un peuple qui oublie son passรฉ se condamne ร  le revivre. ยป

Alors, nโ€™oublions pas. Rappelons-nous que la barbarie ne connaรฎt pas de frontiรจres. Elle commence toujours par des mots, par des idรฉes. Elle sโ€™immisce dans les discours, dans les mentalitรฉs, jusquโ€™ร  se concrรฉtiser en actes.

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