L’effroyable conflit qui touche actuellement le Moyen-Orient nous émeut profondément. Les images, les informations, qui nous arrivent chaque jour touchent nos émotions les plus profondes. La propagande, comme dans chaque conflit, est partout. L’instrumentalisation également.
Les émotions sont donc exacerbées, parfois excessives. Ce qui fait, malheureusement, monter la haine, y compris chez nous.
Et c’est pourtant la dernière des choses à souhaiter. Ce qu’il faut, c’est la paix. La paix là-bas, bien-sûr, mais la paix chez nous, aussi.
Ce qu’il faut, quand on analyse ce conflit, c’est de la hauteur, du recul et de la réflexion.
Dans le conflit qui oppose l’armée israélienne au Hamas, on ne peut pas comparer les deux camps.
Il y a, en effet, une différence fondamentale : le Hamas a visé sciemment des civils, parce que Juifs, pour causer la terreur. Face à cela, Israël tente de se défendre, face à un groupe terroriste qui a pour but son éradication. Ce ne sont pas les civils palestiniens qui sont ciblés directement. Si l’État hébreu arrête de se défendre, il subira de nouvelles attaques comme celles du 7 octobre.
Bien sûr, l’armée israélienne ne peut pas tout se permettre et toute réaction disproportionnée est à dénoncer : cette défense doit respecter le droit international et humanitaire. La Cour Pénale Internationale enquête sur les crimes de guerre de part et d’autre, et ceux-ci devront être condamnés.
Je déplore l’escalade de violence. Je déplore l’ensemble des victimes civiles, bien trop nombreuses, tant en Israël qu’en Palestine.
N’ayons aucune ambiguïté : il n’y a pas à choisir un camp. Le seul camp à soutenir, c’est celui de la paix.
N’ayons aucune ambiguïté : l’ennemi, c’est le Hamas. Il est l’ennemi du peuple israélien, mais aussi l’ennemi du peuple palestinien, dont il se sert comme bouclier humain.
Pour obtenir la paix, il faudra mettre le Hamas hors d’état de nuire et que les otages détenus depuis plus d’un mois soient libérés. Sans cela, aucune issue n’est envisageable.
Aujourd’hui, outre ces deux élément, l’urgence est d’obtenir le cessez-le-feu humanitaire pour lequel plaide la Belgique. Pour venir en aide aux populations civiles.
Ensuite, pour tendre vers une paix juste et durable, il faudra un encadrement des deux parties, Israël et Palestine (sans le Hamas !) par la communauté internationale, afin de négocier un accord et de respecter celui-ci. Il sera également primordial qu’Israël rétablisse le processus de rapprochement avec ses voisins (notamment le Maroc, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn ou encore l’Arabie Saoudite), qui était en bonne voie avant l’attaque du 7 octobre dernier.
Pendant trop longtemps, la communauté internationale, en ce compris les pays de la Ligue Arabe, a laissé pourrir la situation, en détournant le regard. C’était une erreur. Nous devons en tirer les leçons et agir, dès à présent, en faveur de la paix !
Je suis pourtant effaré d’entendre les propos de certains représentants politiques, qui font tout l’inverse en tenant des propos indignes, en faisant des comparaisons insensées. En instrumentalisant ainsi le conflit, ils ne font qu’accroître la haine ! J’en appelle au sens des responsabilités de chacun !
Pour revoir l’intégralité du débat QR sur le sujet, c’est ici https://auvio.rtbf.be/media/qr-qr-le-debat-3115827
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