Il y a quelques jours, jโai effectuรฉ une mission parlementaire en Gรฉorgie ร un moment charniรจre pour ce pays qui a une large frontiรจre avec la Russie.
Rendez-vous compte, depuis la mobilisation partielle annoncรฉe par Vladimir Poutine, 200 000 citoyens russes sont entrรฉs en Gรฉorgie selon les estimations des autoritรฉs nationales.
La crainte des Gรฉorgiens est rรฉelle depuis lโagression en Ukraine. Les Russes occupent en effet, de faรงon illรฉgale, 20% du territoire de la Gรฉorgie (Abkhazie et Ossรฉtie du Sud) depuis 2008.
Nous y avons rencontrรฉ de nombreuses personnes, parmi lesquelles le Ministre des Affaires รฉtrangรจres ainsi que de nombreux membres du Parlement.
Nous nous sommes รฉgalement rendus ร Odzisi, un village proche de la ligne de dรฉmarcation avec les terres occupรฉes par lโarmรฉe Russe. Au-delร de cette ligne, cโest la dรฉsolation, les ruines, les villages abandonnรฉs.
Lors de la plupart de nos rencontres, une phrase revientย : ยซย nous sommes des europรฉensย !ย ยป. Lโhistoire du pays, son destin, nous ont รฉloignรฉs pendant plusieurs dรฉcennies.
Lโespoir, pour le peuple gรฉorgien qui vit dans la terreur dโรชtre le prochain sur la liste de Poutine, est de retisser ces liens avec lโEurope. Cโest la raison pour laquelle, il y a quelques mois, le pays a posรฉ sa candidature ร lโadhรฉsion ร lโUnion europรฉenne. Il aspire รฉgalement ร rejoindre lโOTAN.
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